Ma femme allaite : quelle est ma place ?

L'arrivée d'un bébé déstabilise l'équilibre du couple. L'enjeu est de réussir à préserver le statut d'homme et de femme au-delà du nouveau rôle parental.

Si la femme est tentée de privilégier l'espace de l'allaitement, même tardivement, et de mettre le père à l'écart, cela semble indiquer que le couple traverse une crise. 

Pour cela, ouvrir le dialogue est nécessaire pour aider le mari à prendre la place qu'il n'a pas encore prise.

Si le père ne le fait pas, c'est peut-être qu'il sent que maintenir cette relation fusionnelle de la maman avec son enfant lui fait gagner du temps. Et pourtant, aborder tôt le sujet est souvent bénéfique. Cela permet de lever d'éventuelles incompréhensions mutuelles ou de crever l'abcès si cela s'avère nécessaire.

Il ne s'agit pas de rivaliser avec le nouveau-né mais bien de prendre sa place d'homme et de mari.

Il est tout à fait normal que la parentalité vienne modifier les équilibres. Une mère peut se sentir dépassée par sa maternité ou, momentanément comblée. Mais il est légitime quand l'allaitement dure et que la relation mère-enfant devient trop fusionnelle de chercher à ouvrir le dialogue.

Si elle ne tient pas compte de la requête de son mari, il y a quelque chose qui se joue au niveau du couple qu'il convient de creuser plus avant.

La relation de la mère à l'enfant est indépendante et n'empêche pas de prendre une place de père. Le sevrage n'empêche rien. Dans les phases de non-allaitement, le père peut faire diverses activités avec son enfant.

Il n'y a pas que le fait de nourrir l'enfant qui crée un lien avec lui. La compétition sur cette fonction nourricière semble à la limite de la rivalité alors qu'un couple doit être complémentaire.

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