La surconsommation d'écrans est un fléau auxquels sont confrontés de nombreux parents. Tous les jours, ils nous appellent, inquiets et démunis. Ils ne savent plus quel comportement adopter pour lutter contre la consommation excessive des écrans. Comment les accompagner au mieux dans cette démarche de consommation raisonnable de tablettes, smartphones, télévision ?
Les règles de consommation d'écran
Pour répondre à cette angoisse légitime des parents, de premières règles ont été édictées. Elles fournissent un cadre de consommation "raisonnée" des écrans. C'est la fameuse règle des 3-6-9-12 qui sert de repère.Â
Jusqu'à 3 ans, l'enfant est en pleine découverte de son environnement. Il a besoin de l'appréhender grâce à ses cinq sens. Il doit expérimenter en touchant et créer ses repères spatio-temporels.
- La consommation d'écran ne doit pas excéder 10 minutes par session.
- La télévision est à bannir car elle met l'enfant en situation de passivité.
- Il convient de privilégier les écrans interactifs (tablettes) qui ont, au moins, l'avantage de rendre l'enfant acteur.
- La présence d'un adulte est indipensable.
De 3 à 6 ans, l'enfant a besoin de découvrir ses dons sensoriels et manuels.Â
- La consommation d'écran ne doit pas excéder 20 minutes par session.
- La télévision reste à éviter.
- Il convient de privilégier les écrans interactifs et notamment pour l'aider à développer ses sens.
- Les jeux vidéos peuvent être introduits mais à petite dose.
- La présence d'un adulte reste indispensable.
De 6 à 9 ans, l'enfant a besoin de commencer à s'initier aux règles du jeu social.
- La consommation d'écran ne doit pas excéder 30 minutes par session.
- La télévision peut être introduite mais en prenant bien soin d'éviter les images de violence.
- Les écrans interactifs peuvent être utilisés pour aider l'enfant à développer son intelligence. Les exercices qui lui permettent de travailler sur sa concentration, sa capacité de création, sa prise d'initiatives et la résolution de tâches compliquées sont à privilégier.
- La présence d'un adulte n'est plus exigée aux côtés de l'enfant. Néanmoins, il est important qu'un adulte reste à proximité.
De 9 à 12 ans, l'enfant commence à appréhender la complexité du monde. Vous pouvez le sensibiliser aux dangers des écrans et lui apprendre à protéger ses échanges.
- La consommation d'écran ne doit pas excéder 30 minutes par session.
- La télévision peut être introduite mais en prenant soin de vérifier que les programmes sont adaptés à son âge.
- Les écrans interactifs peuvent être utilisés pour contribuer à son développement.
- Consommation en autonomie. La présence d'un adulte n'est plus nécessaire même si un contrôle le demeure.
Au-delà de 12 ans, le jeune commence à s'affranchir des repères familiaux mais il appartient aux adultes de rester vigilants et disponibles pour répondre aux questions.Â
Mais si ces règles sont claires, il reste difficile de les appliquer.
Le numérique est présent partout autour de nous
Premièrement, être pour ou contre l'utilisation du numérique n'a aucun sens dans notre société. C'est un débat vain puisque, que nous le voulions ou non, le numérique est partout aujourd'hui. Il est rentré dans nos usages courants ce qui rend extrêmement difficile pour les parents de mettre ces règles en pratique malgré leur bonne volonté. On "googlise" tout (en écrivant cet article, je m'aperçois que le mot a même fait son entrée dans le dictionnaire Larousse). Nos enfants ont des recherches à faire pour des exposés, voient leurs devoirs sur Pronote, etc. Difficile, dans ce cadre, d'échapper au numérique.
Le numérique, un moyen de socialisation pour les jeunes
Deuxièmement, aussi étrange que cela puisse paraître, le numérique est un espace de socialisation pour nos enfants. Ils partagent leurs impressions sur les séries qu'ils regardent, s'échangent des astuces pour résoudre les énigmes de leurs jeux vidéos favoris, etc. Aujourd'hui, ne nous en déplaise, une partie non négligeable de la vie sociale de nos enfants est liée de près ou de loin aux écrans. Mais bien plus que cela, le fonctionnement même des jeux en réseaux fait que ce sont des espaces d'échange et de partage pour eux. Il paraît ainsi compliqué pour ne pas dire contre-productif de les priver totalement d'écrans.
Mais alors comment trouver le juste équilibre?
Comme souvent, la réponse est dans le juste équilibre et dans l'utilisation raisonnée des écrans. Pour vous aider à accompagner votre enfant sur cette voie, il convient d'avoir un vrai dialogue avec lui sur sa consommation d'écran. Il s'agit d'évaluer son temps d'utilisation des écrans? Mais aussi d'essayer de comprendre l'usage qu'il en fait? Quelles sont les utilisations indispensables et celles dont, au contraire, il pourrait se passer ? L'idée est d'esssayer de déterminer avec lui un usage et une durée d'utilisation et de l'obliger à s'y tenir. C'est un contrat moral que vous passez ensemble, l'occasion de travailler sur la confiance et le respect mutuel.Â
A noter que pour favoriser le dialogue, plutôt que de s'opposer à lui, il serait bon d'essayer de rentrer dans son univers. A ce titre, la plupart des jeux vidéos regorgent de références mythologiques. Pourquoi ne pas vous en servir pour rentrer dans le monde de votre enfant tout en y glissant astucieusement une touche de culture?
Ce contrat est l'occasion de proposer des alternatives à votre enfant comme le sport, la musique, les arts, les activités en plein air. Si vous sentez qu'il a une propension à aller de plus en plus vers les écrans, n'hésitez pas à l'intégrer dans vos activités du quotidien quand il est encore petit : il peut vous aider à plier le linge, à mettre du détâchant sur les vêtements, à cuisiner, à mettre la table, ... Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les petits sont friands de ce genre d'activités quand elles sont réalisées dans la joie et la bonne humeur.
Et quand l'équilibre est rompu et met votre enfant en danger ?
Bien entendu, ce contrat que vous passez avec votre enfant peut être rompu et ce pour de multiples raisons. Nous ne sommes pas tous dans la même situation et ne pouvons donc pas être aussi "présents" au quotidien pour nos enfants. Une famille monoparentale aura plus de difficulté à exercer un contre-poids permanent aux écrans qu'une famille où les deux parents peuvent se relayer. De la même façon, quand les deux parents travaillent tard, c'est plus difficile que lorsque l'un des deux est à la maison pour s'occuper des enfants.Â
C'est pour prendre en compte les spécificités de chaque famille et s'adapter au mode de vie réel de chacun que nous avons créé la formation 1h de coaching sur l'addiction aux écrans suivie, si nécessaire, par le Suivi personnalisé. N'hésitez pas à vous faire accompagner pour retrouver de l'harmonie en famille. Notre coach, Anne-Lise Ducanda, est experte de l'addiction aux écrans. Elle répondra à toutes vos questions.
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Suivi personnalisé sur l’addiction aux écrans
Comment prévenir la surexposition aux écrans?