Votre enfant est-il surdoué?
Etre fier des progrès de son enfant, rien de plus normal. Notre enfant commence à marcher, il s'exprime en faisant des phrases structurées et l'on ne peut s'empêcher de s'extasier. Il est parfaitement compréhensible d'être étonné de chaque évolution de son enfant, heureux qu'il passe à un nouveau stade, rassuré de le voir acquérir de nouvelles compétences.
Mais pourquoi cette fascination pour la précocité? Pourquoi vouloir absolument transformer nos enfants en surdoués? En effet, dans les conversations entre parents, on assiste à une multiplication des enfants "haut-potentiel", précoces ou surdoués et pourtant, les tests de QI sont formels sur ce point, leur nombre est stable à 2% de la population.
Ou rencontre-t-il seulement un problème d'apprentissage ?
Un enfant rencontre un problème d'apprentissage, n'écoute pas à l'école ou est un peu turbulent? Le diagnostic parental tombe tel un couperet "Mon enfant est surdoué." Un qualificatif qui semble aujourd'hui justifier tous les problèmes rencontrés par les enfants.
Cette attitude est non seulement absurde mais contreproductive pour trois raisons :
- elle empêche d'affronter la réelle difficulté à laquelle l'enfant fait face. A-t-il un manque de confiance en lui? Son enseignant parvient-il à le motiver? Quel est son type de mémoire?
- elle banalise les véritables difficultés auxquelles peut être confronté un enfant précoce avéré qui pourra pourtant avoir besoin d'un accompagnement spécifique. https://www.zeneduc.com/formation/enfant-prcoce-comment-laccompagner-en-dveloppant-son-potentiel-et-son-panouissement
- elle a tendance à dénigrer l'ennui alors qu'il serait temps de lui redonner ses lettres de noblesse. En effet, l'ennui est source de créativité et empêcher un enfant de s'ennuyer par tous les moyens revient à tarir son imagination.
http://www.infobebes.com/Enfant/Psycho-Education/Mieux-comprendre-mon-enfant/Enfant-precoce/Enfants-precoces-interview-d-Anne-Debarede
