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Quand Zeneduc révèle les talents de l'Université

Aujourd’hui plus que jamais, être à l’aise avec l’écriture est essentiel. Nous sommes dans le règne de l’écrit : textos, mails, …, les mots sont partout. Ne serait-ce que pour rédiger leur mémoire, étape incontournable dans le cursus universitaire, les étudiants doivent maîtriser certaines techniques. Voilà semble-t-il les raisons qui ont poussé l’Université d’Évry a demandé à Zeneduc de mettre en place un « atelier d’écriture » à ses étudiants. L’objectif : leur redonner confiance en leur capacité d’écrire.

Quand Zeneduc révèle les talents de l'Université

Aujourd’hui plus que jamais, être à l’aise avec l’écriture est essentiel. Nous sommes dans le règne de l’écrit : textos, mails, …, les mots sont partout. Ne serait-ce que pour rédiger leur mémoire, étape incontournable dans le cursus universitaire, les étudiants doivent maîtriser certaines techniques. Voilà semble-t-il les raisons qui ont poussé l’Université d’Évry à demander à Zeneduc de mettre en place un « atelier d’écriture » à ses étudiants. L’objectif : leur redonner confiance en leur capacité d’écrire.

Des étudiants confrontés à la peur d’écrire

  • Je n’y arriverai pas… / Je ne sais pas par quoi commencer… / J’ai pas de style… / J’ai toujours été nul en rédaction…

Petit florilège des premiers mots que m’ont confiés les élèves en me rencontrant.

Mon challenge ? Leur faire prendre conscience de la valeur des écrits, c’est l’image d’eux qu’ils transmettent. Autant faire en sorte qu’elle leur corresponde.

Mon but ? Les rassurer : on a tous quelque chose à dire, et chaque parole, chaque mot écrit avec cœur et conviction est digne d’intérêt.

Mon rêve ? Leur faire aimer ça…

Certains étudiants sont déjà très à l’aise avec l’écriture. Soit parce qu’ils ont suivi une filière littéraire au lycée, soit parce qu’ils ont participé à des cours de théâtre qui les ont sensibilisés aux beaux textes, soit parce qu’ils aiment beaucoup lire, soit simplement parce qu’ils sont naturellement doués…

Vendredi dernier, 18h30, les étudiants entrent dans ma salle, le regard bas, l’œil rivé sur la montre, certains m’expliquant que la semaine avait été longue, que les premiers examens les stressaient énormément, qu’ils étaient fatigués.

  • Madame, on n’est pas très en forme vous savez, on n’a pas très envie de réfléchir…
  • Tant mieux, vous allez lâcher prise plus facilement !
  • Ah…
  • Mais oui, faites-moi confiance.

Les encourager à se lancer en valorisant leurs idées

Je travaille dans l’édition depuis suffisamment longtemps pour savoir que les meilleurs textes ne sont pas forcément les plus travaillés… C’est pour une fois, ce premier jet qui m’intéresse avec eux. Je n’ai pas la prétention d’en faire des écrivains à succès, je veux les rassurer. Pour l’instant ce qu’ils ont dans le cœur qui m’intéresse, bien plus que leurs connaissances en droit constitutionnel ou en informatique.

Nous avons commencé par travailler sur le champ lexical, exercice très utile pour leur montrer toutes les variantes possibles autour d’une même idée. J’ai rappelé l’intérêt principal de cet atelier : le partage. Ce qui exclut naturellement moqueries et critiques non fondées. La bienveillance est de rigueur dans cet atelier pour libérer les initiatives, leur permettre de s’exprimer sans jugement et sans contrainte.

Le groupe était vraiment très sympathique, nous échangions tous volontiers, certains, moins à l’aise, manifestaient malgré tout leur intérêt et je m’en réjouissais.

Je leur ai alors soumis plusieurs photos de paysages, sans préciser clairement où elles avaient été prises.

Je leur ai dit :

  • Ce qui m’intéresse, c’est l’histoire que vous allez nous raconter. Vous pensez que la photo a été prise en Suède ? Tant mieux. Dans le Jura, ça me va. Au Canada ? C’est parfait, faites-nous voyager ! Imaginez des lieux si vous voulez, inventez tout ! Je veux au minimum 15 lignes, un titre et une chute. En vers ou en prose, laissez filer votre stylo. Vous avez 15 minutes.

Et là, la révélation

Je passais dans les rangs, j’aidais les étudiants dont le front se plissait, je suggérais quelques pistes, j’interrogeais silencieusement et puis quand tout le monde a eu terminé, j’ai proposé au groupe de lire ce qu’ils avaient écrit. À ma grande surprise, ils ont tous facilement accepté.

L’un, puis l’autre. Certains très à l’aise, d’autres pas du tout mais ils ont tous lu leur texte.

Quand j’ai demandé au dernier étudiant de partager son récit, je me suis assise avec eux. Il parlait fort, le calme s’est rapidement installé dans la salle. Certains me regardaient de temps en temps, comme pour m’interroger…

Finalement, le jeune garçon s’est tu, assis, et pendant quelques secondes, qui ont dû lui sembler interminables, personne n’a bougé. Soudain, tous ensemble, nous nous sommes levés pour l’applaudir et lui témoigner notre admiration. Oui, applaudir. Son texte était brillant. Vraiment épatant.

Zeneduc et l’Université alliés pour une confiance en soi retrouvée

Pour bien écrire, il faut écrire souvent.

Les étudiants que j’ai rencontrés étaient parfois désœuvrés et perdus, à l’occasion ouvertement rebelles mais souvent surprenants.

Le sel de ces rencontres, c’est de partager nos opinions, même quand elles sont radicalement opposées. Avec certains, j’ai dû batailler un peu pour qu’ils osent, qu’ils se livrent.

Accepter de confier ses errances, ses doutes ou ses joies, c’est un exercice collectif très difficile.

Vendredi dernier, les planètes étaient sans doute particulièrement alignées, les esprits chagrins loin de notre salle et la bienveillance palpable. Le plaisir aussi.

En se quittant ce soir-là, la nuit avait commencé sa chute mais j’avais déjà conscience d’avoir partagé un moment rare, un de ceux qui rassurent et réconfortent. C’est d’ailleurs le mot qu’un étudiant a utilisé quand il est venu me parler :

  • Madame, je voudrais vous remercier pour ce cours, c’est réconfortant de savoir que notre parole compte, qu’on peut écrire sans jugement, qu’on n’est pas si nuls, ça fait du bien.

Les accompagner avec exigence, les stimuler, réveiller les résistances et créer du lien aussi avec cette jeunesse qui a tant à offrir, c’est l’alpha et l’oméga de notre rôle. C’est aussi valoriser leurs compétences... Un grand merci à l’Université d’Evry pour leur foi en leurs étudiants. Ce partenariat nous offre des moments de grâce incomparables.

Stage 'Atelier de philosophie'
Du 8 au 12 avril
Pour des groupes d'enfants de 8 à 12 ans
Présenté par: Sandrine
le 30 Novembre 2018
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