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Ah bah ça alors : un atelier d'éloquence à l'Université d'Evry

Ce mois de novembre et de décembre, à l’université d’Evry, on pouvait apercevoir, dans de grandes salles de cours, de petits groupes d’étudiants assis près du tableau à s’écouter les uns les autres avec étonnement, émerveillement et surtout beaucoup de plaisir.

Ah bah ça alors : un atelier d'éloquence à l'Université d'Evry

Ce mois de novembre et de décembre, à l’université d’Evry, on pouvait apercevoir, dans de grandes salles de cours, de petits groupes d’étudiants assis près du tableau à s’écouter les uns les autres avec étonnement, émerveillement et surtout beaucoup de plaisir.

L’Université d’Evry avec la collaboration de Zeneduc a en effet donné l’occasion à un grande nombre d’étudiants de profiter de cours en petit nombre afin que les professeurs puissent aider chacun à progresser en partant de ses difficultés propres. Des conditions de travail idéales pour tout étudiant mais aussi… pour tout professeur !

C’est ainsi qu’avec des groupes privilégiés d’une quinzaine, d’une dizaine ou parfois même d’une demi-douzaine d’élèves, il a été possible de travailler concrètement son éloquence à l’oral.

Que serait un travail sur la prise de parole sans exercices pratiques !

Il fallait bien ce contexte privilégié pour le permettre. Mais il fallait aussi la bonne volonté des élèves, prêts à oser prendre la parole devant ce petit public improvisé et prêts à écouter les autres avec beaucoup de bienveillance. Chacun à tour de rôle a essayé, plusieurs fois, par sa voix, de donner toute leur force à des textes variés tels que des discours, des poèmes ou des essais.

Prendre confiance en soi à l'oral

Pour les uns, il s’agissait de prendre plus conscience de leur posture, pour d’autres d’être plus attentif au souffle et au rythme des phrases. Mais pour tous, le plus grand défi était d’oser regarder ceux auxquels ils s’adressaient et d’oser prendre le temps de donner tout leur poids aux mots. En un mot, pour tous, il fallait prendre confiance en soi : se libérer de beaucoup de peurs pour oser poser des silences, jouer avec le texte, avec les sonorités, avec les intonations et oser une interprétation personnelle du texte.

Incarner ce que l'on dit

Parce que les étudiants ont joué le jeu de se livrer avec leur personnalité tout entière et leur humeur du moment, introvertis ou extravertis, légers ou anxieux, profonds ou plein d’humour, énergiques ou sensibles, ils ont prouvé et éprouvé combien un même texte pouvait être riche (et enrichi) de multiples interprétations pourvu que sa lecture sorte des tripes et qu’ils aient fait leur le sens de celui-ci.

C’est ainsi par exemple qu’un superbe poème de Victor Hugo sur le pouvoir et le danger des mots (« Jeunes gens prenez garde aux choses que vous dîtes… ») est devenu tour à tour, au fil des voix qui se succédaient un discours solennel, une fable pleine de rebondissement, une leçon menaçante, un conte facétieux et plein de malice – et cela, sans jamais trahir les mots de son auteur,  juste en donnant vie aux phrases par des jeux sur le ton et le langage du corps !

Devant les yeux émerveillés du professeur

On devient souvent professeur en se disant que c’est un des plus beaux métiers du monde que d’avoir l’occasion de nourrir des intelligences et des âmes et de surtout les aider à donner le meilleur d’elles-mêmes. On continue d’enseigner malgré la fatigue, malgré la lourde tâche parce qu’on est convaincu que cela en vaut la peine mais quel cadeau alors lorsque les élèves viennent vous voir, comme ici à l’université d’Evry, grâce à ce cadre privilégié, pour vous remercier parce qu’ils ont pris conscience de l’importance de travailler de façon incarnée et qu’ils ont pu constater combien, en prenant confiance en eux, en travaillant et en osant suivre et respecter leur intuition, les résultats étaient visibles et donc porteurs et stimulants !

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Présenté par: Sandrine
le 24 Janvier 2019
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