La fermeture de l'ensemble des établissements scolaires et universitaires annoncée par le Chef de l'Etat nous impose de trouver des solutions alternatives en matière d'éducation.
A ce titre, on ne peut que louer les initiatives adoptées par l'Education Nationale et sa réactivité pour apporter une réponse circonstanciée à l'arrêt des cours. Longtemps laissé pour compte, le numérique fait aujourd'hui figure de sauveur prenant le relais des cours classiques pour assurer une continuité pédagogique en ces temps bouleversés.
Il aura fallu cette situation inédite pour se poser la question de la place des outils numériques dans l'éducation et leur donner une place légitime car, s'ils ne peuvent, en aucun cas, se substituer à l'enseignement classique, ils sont un complément indispensable pour accompagner les jeunes avec des parcours personnalisés, adaptés à leur personnalité, à leur profil d'apprentissage, à leurs lacunes et à leur rythme. Â
Aujourd'hui, c'est l'urgence qui pousse à adopter le numérique avec des solutions plus ou moins éprouvées et plus ou moins efficaces. Cette situation sans précédent nous force à repenser notre système éducatif comme un tout alliant contenu pédagogique, nouvelles technologies et personnalisation des enseignements. Â
Si les mesures mises en place dans l'urgence par l'Education Nationale permettent à la majorité des élèves de poursuivre leur scolarité pendant cette crise sanitaire sans précédent, elles ne répondent pas aux besoins spécifiques des enfants qui ont des difficultés scolaires qui requièrent plus d'explications pour progresser comme le font les cours particuliers à domicile pour ceux qui peuvent y avoir accès. Aujourd'hui plus que jamais, si leurs parents ne peuvent pas les accompagner complètement, la seule solution consiste à se tourner vers des cours personnalisés.
Le marché des cours particuliers en France concerne déjà plus d'un million d'élèves de tout âge, soit plus de quarante millions d'heures de cours et près de 2,5 milliards de chiffre d'affaires. Les cours particuliers, ce sont également près d’un million d’emplois partiels : professeurs de l’Education Nationale, auto-entrepreneurs ou étudiants, tous en quête d’un complément de salaire. L'essentiel du marché est aujourd'hui porté par le marché informel ou par les cours en présentiel qui bénéficient d'une niche fiscale qui les favorise largement (Loi Borloo de 2005). Les cours à domicile étant impossible à l'heure du confinement, tous ces élèves vont naturellement se tourner vers des plateformes de cours par visioconférence comme Zeneduc.
Malheureusement, cette alternative est pénalisée sur le plan fiscal puisqu'elle ne bénéficie d'aucune déduction !
Depuis des années, l'apprentissage à distance est freiné par une réglementation fiscale, particulièrement désavantageuse, qui décourage les cours en ligne. De façon inéquitable, les formations par visioconférence pour les particuliers et notamment le soutien scolaire pour les enfants, ne bénéficie pas de la réduction d'impôts dont jouissent les cours à domicile, au titre du service à la personne.Â
Résultat : un cours en ligne coûte deux fois plus cher ! Cette situation renforce les inégalités sociales et territoriales. Inacceptable en tout temps, elle devient intolérable aujourd'hui. C’est pourquoi j’en appelle aujourd’hui aux Ministres de l’Economie et des Finances et de l’Education Nationale afin d’inclure la suppression de cette barrière fiscale dans le train de mesures d’aides d’urgence qu’ils adoptent actuellement.
Retrouvez notre appel au gouvernement relayé par La TribuneÂ
Sandrine Dirani
PDG de Zeneduc
Auteure de Aider son enfant à surmonter ses colères et Ton meilleur atout, c’est toi !
A propos de Zeneduc : Créée en 2016, Zeneduc est société spécialisée dans l’éducation à travers la plateforme de soutien scolaire www.zeneduc.com et des programmes sur-mesure élaborés pour les universités et écoles pour allier connaissance de soi et réussite scolaire (ex. Université de Cergy, Université d’Evry, Fondation KPMG)